Tuesday, December 30, 2008

Prologue


Gentlemen, you have heard many tales, that many storytellers have told you: how Paris stole Helen, the suffering and the pain he felt, the story of Tristan written by la Chèvre, which is rather well told, and fables and epic poems, tales on Him and his lineage; and many other stories in this land.eigneurs, oï avez maint conte
Que maint conteres vos aconte,
Conment Paris ravi Helayne,
Les maux qu'il en ot et la paine,
De Tristram qui La Chievre fist,
Qui assez belement en dist
Et fables et chançons de geste,
Romanz de lui et de sa geste;
Maint autre conte par la terre.
But never have you heard about the war that has been really harsh between Reynard and Isengrim; which lasted so long and was so hard. Those two barons, that is the pure truth, never liked each other. There has been many quarrels and many battles between them, that is the real truth. es onques n'oïstes la guerre,
Qui mout fu dure de grant fin,
Entre Renart et Ysengrin,
Qui mout dura et mout fu dure.
Des .II. barons, ce est la pure,
Onques ne s'entramerent jor.
Mainte mellee et maint estor
Ot entr'eus .II., ce est la voire.
I will now begin the story of their clash and dispute. You will now hear why and by which sad situation, there was a lack of trust between the two from the very beginning. So listen, if it does not bother you. I will tell you, for pleasure, how they appeared, and as I learned by reading, who were Reynard and Isengrim.
es or conmenceré l'estoire
Et de la noise et del content.
Or orrez le conmencement
Par qoi et par quel mesetance
Fu entre eus .II. la desfiance.
Or oez, si ne vos anuit.
Je vos conteré par deduit
Conment il vindrent en avant,
Si con je l'ai trouvé lisant,
Qui fu Renart et Ysengrin.
I once found in a reliquary, a book that was called Aucupre. I found there many stories about Reynard and other things that we must dare to speak. Besides a large vermilion letter, I found there many wonders.
e trovai ja en .I. escrin
.I. livre : Aucupre avoit non.
La trovai je mainte reson
Et de Renart et d'autre chose
Dont l'en doit bien parler et ose.
A une grant letre vremeille,
La trovai je mainte merveille.
If I had not found it in the book, I would have called anyone drunk who would have told such an adventure, but we must believe the scriptures. Dying of shame is just right for those who do not like books nor believe them.
e je ne la trovasse el livre,
Je tenisse celui por yvre
Qui dite eüst tele aventure,
Mes l'en doit croire l'escripture.
A desenor muert a bon droit
Qui n'ainme livre ne ne croit.
Reynard's childhood deeds
Prologue
Les enfances Renart (FHS 1)
Prologue (Martin IIa)

1 comment:

  1. (Version en français moderne)

    Messieurs, vous avez entendu beaucoup de contes, que beaucoup de conteurs vous ont racontés : comment Pâris enleva Hélène, les souffrances et la peine qu'il en eut, l'histoire de Tristan que la Chèvre a écrite, qui est plutôt bien dite, et des fables et des chansons de gestes, des romans sur Lui et sa lignée; et beaucoup d'autres contes dans nos contrées.

    Mais jamais vous n'avez entendu parler de la guerre qui fut vraiment terrible, entre Renart et Ysengrin, qui dura tant et fut si dure. Ces deux seigneurs, c'est la pure vérité, ne s'aimèrent jamais. Il a eut entre eux maintes querelles et maintes batailles, c'est la vérité vraie.

    Je vais maintenant commencer l'histoire de leur tapage et de leur dispute. Vous allez maintenant entendre pourquoi dés le début, et par quelle fâcheuse affaire, il y a eu un manque de confiance entre eux deux. Écoutez donc, si cela ne vous ennuie pas. Je vais vous raconter, pour le plaisir, comment ils apparurent, et ainsi que je l'ai appris en lisant, qui furent Renart et Ysengrin.

    J'ai trouvé jadis dans un reliquaire, un livre qui avait pour nom Aucupre. Je trouvais là de nombreux récits à propos de Renart et d'autres choses dont on doit bien oser parler. A coté d'une grande lettre vermillon, je trouvais là maintes merveilles.

    Si je ne l'avais trouvé dans le livre, j'aurais tenu pour ivre quiconque aurait dit une telle aventure, mais on doit croire les écritures. Mourir de honte est bien juste pour qui n'aime pas les livres ni ne les croit.

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